L’idée était simple et honorable, supporter à notre façon le Paris Saint Germain. Ces 3 initiales généralement associées à l’équipe de football de la Capitale, peuvent désormais se (re)conjuguer à la sauce handball, alors pourquoi ne pas en profiter ?
La motivation est là, tout le monde est content d’avoir à supporter le PSG librement, à domicile, en plein Paris, et on se dit que la soirée du vendredi 14 septembre risque d’être belle, alors qu’à 2 pas de là, se déroulera un match dans le sanctuaire du Parc des Princes.
C’était malheureusement sans compter sur l’intervention des dirigeants du PSG et des pouvoirs publics, pour gâcher (en partie) une si belle soirée…Les médias en parlaient, tout le monde voulait voir ce PSG Handball et ses stars, y compris même ces anciens abonnés du Parc, pour qui, ces 3 lettres représentent une identité forte, sauf que….
Places annulées le jour même, dispositif policier disproportionné, traque malsaine aux abords du stade, tout était fait pour vous dégoûter de cet évènement pourtant annoncé festif.
Ces personnes, RG, policiers, CRS, dirigeants du PSG, tous s’étaient donné le mot, « il est hors de question que ce type de supporters rentre et fasse sa loi au gymnase »…
Et à en voir le dispositif, nous avions l’impression d’aller assister à un match à hauts risques, dans une salle contenant 20 000 personnes…nous en étions à même pas 4000….
Ce climat loin d’être propice à la fête, avait déjà été plombé par l’annonce dans la journée que des places avaient été annulées…En quel honneur ? Jean-Claude Blanc, pensant à faire à un journaliste naïf, avance d’entrée que ces personnes à qui ils ont refusé les places, sont toutes interdites de stade, avant que le journaliste lui fasse très justement remarqués, que c’est impossible, puisqu’à 2 pas d’ici se déroule un match au Parc, et que ces IDS, sont forcément obligés d’aller pointer. Il se rattrapera alors, en disant que pour lui, « être interdit de stade ne veut pas dire automatiquement interdit de salle », sous-entendu, qu’il se réserve le droit d’interdire l’accès à qui bon lui semble. Il le dit lui-même, « on a pris nos responsabilités », sait-il que celles-ci sont à la limite de la légalité, si ce n’est pire…Nous imaginons quand même, qu’ils ont pris le soin de se renseigner avant d’annuler toutes ces places, ou sinon ils risqueraient d’être très vite surpris, espérons-le.
Nous avons donc la preuve, que la blackliste, annoncée fièrement par Jean-Louis Fiamenghi, est belle est bien en activité, et qu’elle a réalisé ce vendredi 14 septembre son premier coup de filet, dans le plus grand anonymat qu’il soit…
Mais comment, pouvez-vous rester de marbre, face à de telles mesures ? Constitution d’un fichier illégal, pour refuser le droit de vente à des personnes qui ne sont même pas sous le coup d’une sanction ? Pire encore, qui ne l’ont même jamais été ? Comment l’accepter ? Comment le comprendre ?
Les personnes qui figurent sur cette blackliste, sont pour la plupart, celles qui ont été contrôlées, lors du dernier match de la saison dernière à Lorient. Nous insistons sur le mot contrôler, car toute la bêtise y figure. Une simple personne contrôlée, figure sur cette blackliste, que le PSG s’est procurée, on ne sait sur quelle autorisation…
Ce qui veut clairement dire, que toutes ces personnes sont innocentes, car elles n’ont jamais écopées de sanctions. Alors pourquoi leur interdire la vente de billets du PSG ? Vous trouvez ça normal ?
Et si seulement c’était tout. Car une fois rentrée dans la salle pour une petite centaine d’entre eux, c’est un comité d’accueil et d’encadrement improbable qui surveille les supporters venus simplement chanter. La SIR (Section d’Intervention Rapide) de la DNLH (Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme) a tout simplement déserté le Parc des Princes, pour venir en nombre (20 ?), assister à ce match de handball et ainsi encadrer une 50aine de supporters…Le tout renforcé par une 15aine de stewards. On n’est pas loin d’une personne par supporter…Voyant que cette présence se voulait festive, ils ont du se demander ce qu’ils foutaient là, à se croiser les bras. A part, avoir réussi à sortir un des deux groupes présents à la mi-temps, ils n’auront rien fait de la soirée. A voir leurs têtes en fin de soirée, on pouvait ressentir la déception dans leurs yeux. Ils étaient venus pour autre chose. Leur chef avait du leur promettre l’enfer, ils ont découvert un peu de ferveur…
Et c’est là que le problème réside. Une diabolisation démesurée, de simples supporters venus chanter pour leurs couleurs. Et ça, ça fait deux ans que ça dure. Les hauts placés, laissent sous-entendre des risques importants, et mobilisent ainsi des effectifs disproportionnées, alors qu’au final tout se passe bien, et les forces en présence, vous l’avouent elles-mêmes, elles se demandent ce qu’elles font là…
Diabolisation d’un mode de supporterisme, qu’ils ne veulent plus voir, mais qu’ils ne pourront éradiquer, quand celui-ci n’aura rien à se reprocher, comme ce fut le cas ce vendredi à Coubertin. Tous les présents pourront vous le dire, l’ambiance était bonne, les joueurs, les journalistes (mêmes à demi-mots) vous le disent, alors pourquoi continuer de se prendre la tête, et de vouloir faire peur aux gens, alors qu’il n’y en a pas besoin ?
Les autorités, les dirigeants du PSG, ne peuvent comprendre ce que ces 3 initiales représentent pour nous, ce que nous sommes et serons capable de faire pour elles.
Ils veulent nous dégoûter, ils ne font que renforcer notre détermination d’action en action.
Les personnes à qui on a refusé l’accès à la salle en début de match, se sont mêmes vus « charger » par les CRS, après avoir entonné des chants à l’extérieur de la salle. Dans quel monde vit-on ? A quelles lois sommes-nous soumises ?
Pas les mêmes qu’un citoyen normal à priori…
Mais ce vendredi, même si des supporters ne sont pas rentrés, la victoire n’est pas pour la police ou les dirigeants du PSG, elle est bien du côté des supporters, qui ont pu montrer de quoi ils étaient capables, et que tout pouvait bien se passer, sans que la police n’intervienne.
Chanter pour le PSG n’a pas de prix, ni de limites, et ça, les amateurs et joueurs de handball s’en sont aperçus. Qu’ils ne pensent pas que nous étions là uniquement pour faire passer un message.
Nous étions aussi là pour ces 3 initiales, qui nous ont fait rêver, et pour qui nous continuerons de tout donner.
P S G, 3 initiales ancrées dans nos cœurs pour l’éternité…
Votre répression n’a d’égale que notre détermination !
SUPPORTER LE PARIS-SG N’EST PAS UN CRIME !